Les peelings chimiques du visage sont des séances de traitement par application d’une substance chimique, souvent acide, destinée à détruire une partie superficielle de la peau (exfoliation) afin d’en stimuler la réparation pour obtenir différents effets thérapeutiques. Par définition, cette destruction doit s’accompagner d’une desquamation : « to peel » signifie peler en anglais. Mais en pratique certains peelings très légers ou destinés aux peaux foncées n’entrainent pas de desquamation.
Les peelings peuvent également être indiqués dans d’autres régions du corps (dos des mains, décolleté par exemple) mais les résultats y sont plus aléatoires.
On peut distinguer les peelings par leurs compositions chimiques, leurs niveaux d’action sur la peau, leurs intensités ou leurs indications :
La profondeur d’action d’un peeling dépend également d’autres facteurs que sa formule chimique et sa concentration, dont : la finesse de la peau du patient, son état de santé, la zone traitée, la préparation pré-peeling, la technique d’application (friction, occlusion), la quantité de produit, la durée d’application, le nombre d’applications.
Plus un peeling est profond, plus les résultats sont intenses, plus les suites sont lourdes et le risque de complications élevé. Ainsi, il est souvent préférable de re-traiter plutôt que prendre le risque de sur-traiter.
La consultation précédent le peeling est un temps primordial permettant d’entendre la demande des patient(e)s, de pratiquer l’examen clinique, de rechercher les contre-indications, de choisir ensemble le traitement de plus adapté et d’en expliquer les principes, les bénéfices attendus mais également les suites et potentielles complications.
Une bonne connaissance de la physiologie de la peau et des produits utilisés est nécessaire afin de réaliser un traitement optimal et sécurisé.
Un plan de traitement est proposé avec le devis et la fiche de la SOFCPRE. Des photographies sont toujours réalisées.
Elle repose sur l’application d’agents kératolytiques qui suppriment les peaux mortes (vitamine A, acide de fruits) et d’agents dépigmentants pour éviter le rebond pigmentaire (hydroquinone, acide rétinoïque).
En cas d’antécédent d’herpès du visage, un traitement préventif de quelques jours par aciclovir sera prescrit afin d’éviter une poussée.
Cette phase pré-peeling doit durer entre 7 et 20 jours en fonction du type de peeling prévu.
La plupart des peelings s’effectue sans anesthésie au cabinet. La durée du geste est d’environ 20 minutes.
La peau est démaquillée si besoin. On réalise un nettoyage astringent de la peau en insistant sur le front, autour du nez et devant les oreilles.
Les peelings chimiques se présentent sous différents aspects, le plus souvent des préparations fluides ou en gel, appliquées à l’aide de cotons-tiges ou de pinceaux.
Plusieurs applications peuvent ainsi être réalisées.
La douleur est variable et dépend du traitement réalisé. Elle se résume le plus souvent à une sensation de brûlure plus ou moins intense et calmée par l’utilisation d’un éventail ou d’un ventilateur.
En fin de traitement, une crème apaisante et cicatrisante est parfois appliquée d’emblée. Dans d’autres cas, un produit présent sur la peau devra être rincé à l’eau quelques heures après le peeling.
Les peelings superficiels n’ont habituellement pas de conséquence sociale.
Une éviction sociale de quelques jours est conseillée après un peeling moyen en raison de la présence de peaux mortes ne devant pas être arrachées et de l’application de crème.
Pendant la semaine suivant le peeling, les soins reposeront sur l’application multi-quotidienne d’une crème cicatrisante et émolliente.
La desquamation fine induite par le TCA dure quelques jours et ne doit pas être accélérée en arrachant les peaux mortes en raison du risque infectieux et cicatriciel.
Il est fondamental d’éviter une exposition solaire franche dans les premiers mois qui suivent la réalisation d’un peeling chimique afin d’éviter un rebond pigmentaire.
Il est raisonnablement possible d’effectuer 2 à 3 peelings légers ou moyens par hiver.
Ces peelings sont ensuite suivis d’une phase d’entretien de la peau associant hydratation profonde (mesolift), traitement kératolytique, protection solaire.
Les peelings au phénol peuvent donner des résultats spectaculaires sur le traitement des rides et ridules, mais également des cicatrices d’acné et autres lésions disgracieuses du visage.
Mais le phénol nécessite une formation spécifique en raison de sa toxicité potentielle et du risque d’arythmie cardiaque lors de traitement étendu du visage.
Ce peeling s’effectue en salle blanche ou au bloc opératoire, sous sédation ou sous anesthésie générale pour éviter les douleurs. Une surveillance cardio-tensionnelle et oxymétrique est nécessaire. Un bilan biologique pré-opératoire permet de dépister une insuffisance rénale ou hépatique qui pourrait augmenter la toxicité du phénol. Une perfusion est souhaitable pour l’expansion volémique.
Le traitement doit être progressif, par exemple zone par zone, permettant ainsi l’élimination progressive du produit entre deux zones traitées.
Les suites du peeling au phénol sont lourdes, une éviction socio-professionnelle est indispensable :
Les peelings à visée esthétique ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale.
Comme après toute intervention, des complications sont possibles pendant ou après l’injection :