Cette intervention permet de diminuer le volume d’une grosse poitrine invalidante, responsable de douleurs du dos et des épaules.
Lorsque le volume mammaire est très important (bonnet F, G, H …) en dehors d’un contexte d’obésité, on parle d’hypertrophie mammaire (HTM).
Les patientes peuvent en être très complexées et se plaignent de douleurs du dos ou des épaules. Il peut également y avoir des irritations voire des suppurations sous les seins (mycoses).
La chirurgie de réduction mammaire permet de résoudre efficacement ce problème.
On parle arbitrairement de réduction mammaire lorsqu’une diminution d’au moins 300g par sein est envisagée chez une patiente présentant des douleurs a priori liées à sa poitrine.
Lorsque la résection dépasse 1500 grammes par sein, on parle même de gigantomastie.
2 consultations avec le chirurgien esthétique sont nécessaires en amont de l’intervention. Durant ces consultations, il sera vérifié que l’indication soit la bonne. Le chirurgien esthétique expliquera à la patiente l’intervention (principes, déroulement etc.), les suites opératoires ou encore les complications qu’il est possible de rencontrer.
Le schéma de SOFCPRE permet d’expliquer la technique utilisée et les cicatrices nécessaires pour la réduction mammaire.
Un bilan sanguin est prescrit et sera présenté en consultation d’anesthésie.
Une imagerie mammaire (mammographie, échographie) est systématique.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale en position demi-assise et allongée.
Elle dure entre 2 et 3 heures en fonction des cas.
L’hospitalisation est de 1 à 2 nuits post-opératoires le plus souvent.
Un dessin pré-opératoire est réalisé en position debout avant l’intervention.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale en positions demi-assise et allongée.
Les techniques chirurgicales utilisées dépendent de l’importance de l’hypertrophie et de la ptose.
La poitrine est diminuée dans le sens vertical et horizontal en enlevant la peau, la glande et la graisse en excès. La ptose (chute) du sein est également toujours traitée et la glande restante est ainsi remontée à son niveau anatomique. L’aréole et le mamelon sont également repositionnés plus haut.
Les cicatrices mammaires restent le plus souvent discrètes et sont en général bien acceptées par les patientes. Les variantes sont les suivantes :
La technique avec cicatrice en T est la plus utilisée car elle permet un remodelage optimal de la glande mammaire même en cas de ptose majeure ou de volume important.
La technique verticale est intéressante car elle permet une réduction optimale pour les formes modérées et les seins dont la base n’est pas trop large.
La greffe aréolaire peut être parfois utilisée dans l’hypertrophie majeure afin de proposer une solution simple et rapide qui évite la survenue de nécrose aréolaire. L’inconvénient est une insensibilité et un manque de projection du mamelon ainsi qu’une dépigmentation le plus souvent transitoire (peaux noires).
Quelle que soit la technique utilisée, la glande ainsi retirée est pesée puis envoyée en analyse.
Des drains aspiratifs sont mis en place et une suture soigneuse est réalisée.
Un pansement compressif est mis en place.
Sortie de la patiente après 2 nuits post-opératoires après ablation des drains.
15 à 20 jours de pansement par l’infirmière à domicile
Port d’un soutien-gorge de contention pendant un mois.
Arrêt de travail d’environ 15 jours, arrêt de sport de 1 mois
Il y a habituellement peu de douleurs
La réduction mammaire bénéficie d’une prise en charge par la sécurité sociale lorsqu’une diminution d’au moins 300g par sein est envisagée chez une patiente présentant des douleurs a priori liées à sa poitrine. Ce poids correspond à celui d’un pamplemousse et à une diminution d’environ 2 tailles de bonnet.
Dans ce cas, les dépassements d’honoraires sont indiqués sur le devis à adresser à votre Mutuelle.