La cruroplastie ou lifting des cuisses est l’intervention chirurgicale qui permet de retirer l’excès de peau et de graisse présent à la face interne des cuisses et des genoux, le plus souvent suite à un amaigrissement important.
Lorsque l’excès est modéré une liposuccion simple ou une mini-cruroplastie peuvent être suffisantes mais c’est rarement le cas dans les séquelles de l’obésité.
Comme pour la brachioplastie, deux consultations seront obligatoires avant l’intervention. Vous pouvez donc vous reporter à cette page pour davantage d’informations.
De même, les antécédents seront précisés, le poids et l’index de masse corporel seront contrôlés.
Par ailleurs, si le patient est en surpoids, toujours comme pour la brachioplastie, toute correction de celui-ci doit être effectué de manière préférentielle en amont de l’opération (hygiène alimentaire, activité sportive).
Le chirurgien vérifie :
– L’importance de l’excès de peau. Il arrive qu’il s’étende jusqu’au niveau des genoux, et à la partie antérieure et externe de la cuisse,
– la présence des zones de graisse résiduelle (lipoméries),
– la qualité de la peau qui est très fine à ce niveau,
– la présence d’une insuffisance veineuse surperficielle (œdèmes, varices, varicosités),
– La présence d’autres séquelles d’amaigrissement, au niveau du ventre, des bras, de la face externe des cuisses.
L’indication idéale d’une cruroplastie est la présence d’un excès de peau à la face interne de cuisse avec peu ou pas de graisse.
Lorsque malgré une perte de poids majeure, l’excès de graisse résiduel est important et qu’une grande liposuccion circonférentielle est nécessaire, il est préférable de procéder en 2 temps opératoires : liposuccion dans un premier temps, lifting de cuisses dans un 2e temps (au moins 6 mois plus tard). En effet, la peau des cuisses est très fine et la réalisation d’une lipoaspiration massive est à l’origine d’un œdème voire d’une lymphorrhée importante pouvant compliquer la cicatrisation de la longue cicatrice de cruroplastie.
Un bilan pré-opératoire sera prescrit et présenté pendant la consultation anesthésie (celle-ci a lieu au plus tard 2 jours en amont de l’opération).
Photographies et mesures sont systématiquement prises. De même, un vêtement compressif et des bas de contention sont prescrits.
Les antécédents sont revus, des examens d’imagerie (échographie, scanner) peuvent être prescrits en cas de doute avec une hernie pariétale et un diastasis musculaire
Le bilan sanguin sera présenté au moment de la consultation d’anesthésie.
La technique sera expliquée en amont. On réalise une liposuccion en profondeur et on enlève l’excès de peau en superficie. Cette intervention crée donc une longue cicatrice verticale le long de la cuisse à l’endroit où se trouvait l’excès de peau. La liposuccion est également appuyée au niveau de la face interne des genoux. Dans certains cas, une cicatrice horizontale est ajoutée à la cicatrice verticale afin de mieux supprimer l’excès de peau.
Dans certains cas, si l’excès de peau est moins important et ne concerne que la partie la plus haute proche de l’aine une cicatrice horizontale seule peut être proposée. Ces situations étant inefficaces face aux excès de peau importants, elles sont peu fréquentes ?
Recommandations avant l’intervention
Ce sont les mêmes que pour la brachioplastie.
Une ou deux nuits post-opératoires d’hospitalisation seront en général nécessaires.
Elle se réalise sous anesthésie et dure entre 2 et 3 heures pour une cruroplastie étendue.
Une antibioprophylaxie sera toujours réalisée.
Un dessin pré-opératoire est réalisé (position debout).
L’intervention débute par une liposuccion extensive des excès graisseux présents à la face interne mais également une liposuccion plus conservatrice de la face interne des genoux et de la face antérieure de la cuisse.
L’excès de peau est généralement enlevé superficiellement le long de la cuisse.
On vérifie qu’il n’y ait pas de saignement, avant de réaliser une suture.
Lever et douche dès le lendemain matin. Le pansement est refait avant la sortie.
Soins locaux antiseptiques au niveau des cicatrices pendant environ 15 à 20 jours.
Port de bas de contention et injection d’anticoagulant pendant 15 jours.
Port d’un vêtement compressif pendant un mois.
Arrêt de travail d’au moins 15 jours, arrêt de sport d’un mois
Les douleurs varient d’un patient à l’autre. Elles sont surtout présentes les premiers jours au niveau des zones de liposuccion éventuelle. Des traitements anti-douleur sont donc prescrits.
Les résultats sont évalués à partir de 6 mois.
La cruroplastie peut être prise en charge par la sécurité sociale. Une demande d’entente préalable est remplie et à adresser à la sécurité sociale.
En cas d’accord, un devis indiquant les dépassements d’honoraires vous est remis et à transmettre à votre Mutuelle.
Dans les autres cas, il n’y a aucune prise en charge possible et le tarif est fonction de l’importance de l’intervention à réaliser, détaillé sur un devis spécifique.
Comme après toute intervention chirurgicale, des complications bien que rares, sont possibles.