En médecine esthétique, la toxine botulique permet de traiter les rides principalement présentes à la partie supérieure du visage (rides du front, rides du lion et rides de la patte d’oie). L’effet est transitoire et l’injection doit être refaite tous les 6 mois.
La toxine botulique est d’origine bactérienne. Il s’agit en fait de l’une des toxines de clostridium botulinum, germe responsable d’une toxi-infection alimentaire grave : le botulisme. Cette toxine a des propriétés neurotoxiques paralysantes qui peuvent être utilisées dans de multiples applications médicales sous forme extrêmement diluée qui rendent ses effets myorelaxants (strabismes, hypersudation, dystonies, bruxismes, torticolis, migraine …).
En esthétique, la toxine botulique est intéressante pour traiter les rides d’origine dynamiques qui apparaissent perpendiculairement à la direction des fibres musculaires qui par leur contraction répétée ont créé des plis sur la peau qui s’approfondissent de plus en plus. Ces rides dynamiques sont essentiellement présentes dans la partie supérieure du visage : le front, la région inter-sourcilière, la patte d’oie et le sourcil. Le but de l’injection de toxine botulique est de donc de diminuer le tonus de repos de muscles responsables de ces rides en altérant le moins possible l’expression du visage.
L’injection de toxine botulique a également un effet préventif, puisqu’elle diminue l’apparition ou l’évolution de rides d’origine musculaire.
Toutes les rides ne doivent pas être traitées par toxine botulique. Par exemple, certaines rides comme celles du sillon naso-géniens ne sont pas d’origine musculaire et nécessitent des injections d’acide hyaluronique, les ridules liées au photo-viellissement sont mieux traitées par peelings ou par laser fractionné. Le botox peut être associé à l’acide hyaluronique pour les rides dynamiques marquées : le botox diminue la contraction musculaire (la cause), l’acide hyaluronique remplit la ride (la conséquence).
Les toxines utilisées en esthétique sont des toxines botuliques de type A.
En France on en distingue trois formes commercialisées :
Leurs caractéristiques sont proches, l’Azzalure® ayant cependant un effet plus prononcé et un peu plus durable.
L’avantage du Bocouture® est la possibilité de le conserver à température ambiante.
La consultation précédant la séance d’injection est un temps primordial permettant d’entendre la demande des patient(e)s, de pratiquer l’examen clinique, de rechercher les contre-indications, de choisir ensemble le traitement de plus adapté et d’en expliquer les principes, les bénéfices attendus mais également les suites et potentielles complications.
Une bonne connaissance de l’anatomie et de la physiologie faciale est nécessaire afin d’obtenir un effet visible et de minimiser les effets indésirables. En pratique, chaque visage étant unique, l’idée est d’avoir une consultation complète au cours de laquelle le visage est analysé en détail et où une véritable cartographie du vieillissement facial est établie afin d’obtenir les meilleurs résultats à l’aide des différents moyens mis à disposition. Ils peuvent être combinés.
Les muscles spécifiques à chaque individu sont analysés au repos et à la mimique. L’expression faciale est également examinée. Au terme de cet examen, les doses et les points d’injection précis sont alors déterminés. Des photographies sont toujours réalisées.
Un plan de traitement est proposé avec le devis et la fiche de la SOFCPRE correspondante (société française de chirurgie plastique).
L’injection de toxine botulique est à éviter dans les situations suivantes :
L’injection se déroule au cabinet sans anesthésie.
La durée du geste est d’environ 10 minutes.
La peau est démaquillée si besoin. La peau est désinfectée.
La toxine est diluée à l’aide de sérum physiologique dans des seringues d’environ 1 mL.
Les muscles spécifiques à chaque individu ont été analysés au repos et à la mimique. Au terme de cet examen, les doses et les points d’injection précis sont alors déterminés.
L’injection est réalisée l’aiguille fine directement dans les muscles en plusieurs points de petites quantités :
En cas d’hypersudation des aisselles, l’injection de toxine est intéressante à condition d’avoir éliminé les principales causes secondaires (infections, troubles hormonaux, tumeurs, prise de toxiques).
Le résultat débute à partir du 3e jour et il est bien observable une semaine après l’injection.
A la première séance, un effet sub-optimal est préférable à une sur-correction. Une consultation gratuite de contrôle est systématiquement proposée entre le 10e et le 15e jour suivant l’injection afin d’effectuer une retouche si nécessaire.
L’injection est refaite tous les 6 mois.
Sont classiquement déconseillés dans les 12 heures suivant l’injection :
Les injections de toxine à visée esthétique ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.
Le tarif est à partir de 350 euros par flacon de toxine.
Comme après toute intervention, des complications sont possibles pendant ou après l’injection :