Avant Après
La pose d’implants mammaires (ou prothèses mammaires) est l’une des interventions chirurgicales esthétiques la plus réalisée à travers le monde. Il s’agit de la technique d’augmentation mammaire la plus utilisée.
Les prothèses mammaires n’ont pas de date de péremption et en l’absence d’anomalie connue et documentée, il n’y a pas de raison de changer ses prothèses si le résultat est satisfaisant. Un suivi clinique annuel est nécessaire afin de dépister d’éventuels problèmes et de contrôler les examens d’imagerie (mammographie numérisée, échographie, voire IRM).
L’index de satisfaction de l’augmentation mammaire par prothèses est très élevé, mais ml peut être indiqué de réaliser une ablation ou un changement d’implants mammaires dans les circonstances suivantes :
Avant l’intervention, il faudra consulter deux fois le chirurgien plastique. Au cours de ces consultations, on tentera de bien délimiter la demande de la patiente et on expliquera les principes de l’intervention, les suites opératoires habituelles et les complications potentielles vous seront expliqués.
Lors de la consultation, des mesures sont prises et des photographies cliniques sont effectuées.
Le chirurgien évalue la morphologie des seins : taille de la poitrine, diamètre transverse du sein (base), diamètre vertical du sein (hauteur), longueur du segment 3 (distance entre le sillon sous mammaire et l’aréole), recherche d’une asymétrie, position du sillon sous mammaire, taille et formes des aréoles, qualité de la peau (finesse, vergeture, élasticité), importance de la glande mammaire, cicatrices pré-existantes.
Des essayages avec prothèses peuvent être réalisés afin de s’accorder sur la taille des implants qui seront mis en place.
Les antécédents sont revus, grâce aux examens d’imagerie mammaire sont prescrits par le chirurgien en amont de l’intervention.
Un bilan sanguin sera également prescrit et présenté en consultation d’anesthésie.
La technique envisagée est expliquée, les alternatives sont évoquées : ablation simple associée ou non avec une cure de ptose et/ou un lipofilling secondaire, changement de type ou de taille d’implants, de voie d’abord, de loge d’implantation.
On décrit les différents types d’implants pouvant être utilisés. Ceux-ci sont détaillés au sein de la page consacrée à l’augmentation mammaire par prothèses.
Il est important de s’assurer que les implants utilisés ont une qualité de fabrication et de contrôle reconnue internationalement et répondant aux normes en vigueur (norme CE, norme FDA).
Recommandations avant l’intervention
Comme pour la plupart des interventions mammaire, le tabac doit être arrêté un mois avant l’intervention, mais également pendant la cicatrisation, la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires doivent être arrêtées au minimum 10 jours précédent l’intervention. Par ailleurs, une douche intégrale + shampoing à la bétadine scrub est obligatoire la veille au soir ainsi que le matin avant l’intervention.
Pour plus d’informations sur les implants mammaires, vous pouvez consulter la page liée à l’augmentation mammaire par implants.
Une nuit d’hospitalisation post-opératoire est en général nécessaire
Les techniques chirurgicales utilisées vont varier selon l’anatomie de la patiente, mais également selon l’importance de l’augmentation désirée, l’existence potentielle d’anomalies associées comme une ptose, une asymétrie ou une malformation. Les exigences de la patiente sont, bien entendu, également une donnée de la décision.
Afin d’introduire les implants, des incisions sont nécessaires. Chaque fois que ce sera possible, on utilisera les anciennes cicatrices pour réaliser le changement d’implants.
Si la glande mammaire n’est pas suffisante, les nouveaux implants devront être placés de manière préférentielle à l’arrière du muscle pectoral. Cela permettra de les couvrir suffisamment et de rendre l’apparence et le toucher plus naturels.
Si l’épaisseur de la glande mammaire est suffisante, l’implant peut être positionné derrière la glande et devant le muscle. Dans le cas où le sein tombe (ptose), ce positionnement est également préférable.
Il est possible d’effectuer une conversion de loge, c’est-à-dire de placer sous le muscle des implants trop visibles qui étaient placer au-dessus du muscle, ou à l’inverse de placer devant le muscle des implants qui présentaient une déformation inesthétique à la contraction des muscles pectoraux (animation mammaire).
En réalité, dans les cas où cela est possible, c’est une technique mixte (« Dual plane ») qui va être utilisée de manière préférentielle. Avec celle-ci, la prothèse va être située derrière le muscle à la partie haute du sein et à l’arrière la glande, à la partie basse. Les avantages des deux approches sont retrouvés par ce biais, et le résultat n’en est que plus naturel.
Un dessin pré-opératoire est réalisé en position debout avant l’intervention.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale en position demi-assise et allongée.
Elle dure habituellement entre 1 et 2 heures.
Une antibioprophylaxie est systématiquement réalisée avant l’incision.
Après ablation, les anciens implants sont examinés, on vérifie leur référence et l’absence de suintement ou de perforation.
Une fois les prothèses mises en place, le résultat est contrôlé sur table, en position demi-assisse afin d’être le plus harmonieux et symétrique possible.
Un pansement compressif sera conservé 24 à 48 heures afin de diminuer le risque d’hématome post-opératoire. Après contrôle de l’absence de saignement, des drains sont parfois mis en place) puis une suture soigneuse est réalisée.
En cas d’anomalie associée, la pose d’implants ne suffit pas à obtenir un résultat harmonieux et d’autres éléments doivent être pris en considération.
En cas de coque péri-prothétique importante, une partie ou la totalité de la capsule est retirée et envoyée en analyse. On parle de capsulectomie.
En cas d’épanchement celui-ci est également envoyé en analyse.
En cas de ptose mammaire (poitrine tombante) de plus de 2cm il est habituellement nécessaire de la corriger (remonter la poitrine) car la pose d’implants ne permet pas de remonter les seins qui sont au contraire alourdis par la présence des implants. Différentes techniques peuvent être utilisées.
En cas de contours trop visibles de l’implant à la partie interne, un lipofilling peut être associé à la pose de prothèse pour les cacher et rendre le résultat davantage naturel.
Les suites opératoires sont détaillées au sein de la section dédiée de la page augmentation mammaire par implants.
Le changement ou l’ablation d’implants mammaires bénéficie parfois d’une prise en charge par l’assurance maladie, notamment lorsque la pose initiale n’était pas dans un cadre esthétique pur. En cas d’acceptation de la prise en charge, un devis est donc remis à la patiente et sera à adresser à la Mutuelle.
Le plus souvent, le changement d’implants mammaires est une intervention purement esthétique, sans aucune prise en charge. Un devis est remis aux patientes en consultation.
Les complications sont les mêmes que celle d’une augmentation mammaire primaire. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la page relative à l’augmentation mammaire par prothèses.
Il existe un risque statistique de récidive du problème ayant conduit à la demande de changement d’implants.
Les risques et dangers des implants mammaires sont détaillés au sein de la section dédiée de la page d’augmentation mammaire par prothèses.