La liposuccion est la technique chirurgicale de référence pour se débarrasser définitivement des surcharges de graisse localisées qui résistent au régime et à la pratique sportive. Il ne s’agit donc pas d’un traitement de l’obésité où la surcharge de graisse est globale.
La lipoaspiration ou liposuccion est une intervention chirurgicale au cours de laquelle les zones de graisse localisées (lipoméries) résistantes sont extraites du corps par aspiration à l’aide de canules reliées à un système d’aspiration.
Lorsque les surcharges de graisse sont bien délimitées, sous une peau ferme, suffisamment épaisse et sans excès de peau, il s’agit d’une bonne indication.
Lorsque la peau est fine ou distendue, ou qu’il y a un excès de peau qui pend, l’aspiration de graisse ne suffira pas à obtenir un bon résultat esthétique.
Les termes « liposuccion », « lipoaspiration », « liposculpture » décrivent cette même intervention chirurgicale.
La « liposuccion douce » est un terme impropre qui n’a pas de description précise : il est parfois utilisé pour décrire :
– une mini-lipoaspiration manuelle (à l’aide de l’aspiration négative d’une simple seringue) comme lors des petits lipofilling,
– une intervention de mini-lipoaspiration sous anesthésie locale,
– ou encore les techniques médicales de traitements des excès graisseux qui ne sont pas des liposuccions : cryolipolyse, techniques lipolytiques externes ou internes comme l’acide desoxycholique.
La cryolipolyse ou « liposuccion par le froid » est une alternative médicale esthétique à la liposuccion au cours de laquelle il n’y a en fait aucune liposuccion mais une aspiration externe de la peau avec application de froid. Le CoolSculpting® commercialisé par Zeltiq est la machine de référence, dont des multitudes de copies plus ou moins efficaces et fiables ont été produites. Les résultats de la cryolipolyse sont modestes et à réserver aux excès de graisse très modérés chez les patient(e)s opposé(e)s à la chirurgie ou inopérables ou encore comme retouche de liposuccion.
Les techniques lipolytiques internes ont été interdites en France en 2011 en raison de séries de complications infectieuses majeures. Parmi ces techniques, il faut cependant citer
l’injection d’acide desoxycholique (Belkyra®, Kybella®) qui est déjà pratiquée depuis de nombreuses années dans la plupart des pays du monde notamment pour le traitement de la graisse du menton. Ce produit efficace pourrait obtenir prochainement l’autorisation de mise sur le marché en France. A noter que ce traitement sera plus coûteux qu’une liposuccion bien que moins efficace.
2 consultations de chirurgie plastique sont obligatoires avant l’intervention. Au cours de ces consultations, on vérifiera qu’il s’agit d’une bonne indication, les principes de l’intervention, les suites opératoires habituelles et les complications potentielles vous seront expliqués.
La consultation médicale permet de préciser les antécédents, contrôler le poids et l’index de masse corporel (IMC ou BMI).
En cas de surpoids, il est préférable de le corriger avant l’intervention afin de diminuer le risque de complications et d’améliorer le résultat final. L’obésité morbide est traitée par mise en place d’une hygiène alimentaire adaptée et d’une activité sportive régulière après bilan préalable et non par chirurgie plastique.
Le chirurgien vérifie :
– L’importance des surcharges de graisse,
– La qualité de la peau et en particulier sa fermeté,
– L’aspect en peau d’orange (ou « cellulite ») est également repéré.
Un bilan sanguin pré-opératoire habituel est prescrit et sera présenté en consultation d’anesthésie, au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Des photographies médicales sont toujours réalisées. Un vêtement compressif et des bas de contention sont également prescrits.
La technique utilisée est expliquée à l’aide des schémas de la fiche de la SOFCPRE (société française de chirurgie plastique). Afin de réaliser une liposuccion, des mini-incisions de quelques millimètres sont réalisées et positionnées méthodiquement pour permettre une sculpture optimale de la graisse restante tout en restant le mieux dissimulées.
Certaines zones se prêtent particulièrement bien à la liposuccion :
– Liposuccion du ventre (ou abdominale),
– Liposuccion des flancs (poignées d’amour),
– Liposuccion des hanches (la culotte de cheval),
– Liposuccion de la face interne des genoux,
– Liposuccion de la région mammaire (adipomastie) en avant des pectoraux chez l’homme,
– Liposuccion des bras.
D’autres zones doivent être aspirées avec mesure en raison de la finesse de la peau ou de la difficulté à obtenir un résultat homogène :
– Liposuccion des cuisses, en particulier de la face interne,
– Liposuccion du menton,
– Liposuccion des mollets,
– Liposuccion des chevilles.
Certaines zones enfin sont de mauvaises indications : fesses et région sous fessière par exemple
Arrêt du tabac au moins 1 mois avant l’intervention et pendant la cicatrisation
Arrêt de la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires 10 jours avant l’intervention
Possible arrêt d’une contraception orale notamment en cas de trouble de la circulation ou de la coagulation
Douche intégrale et shampooing à la bétadine scrub la veille au soir et le matin de l’intervention.
L’intervention peut se faire en ambulatoire pour les petites interventions ou nécessite hospitalisation d’une nuit post-opératoire pour les grandes liposuccions.
L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie générale le plus souvent.
La durée est habituellement de 1 et 2 heures en fonction du nombre de zones concernées.
Un dessin pré-opératoire est réalisé en position debout.
Les zones de graisse à aspirer sont infiltrées, c’est à dire que l’on y injecte du sérum physiologique avec de l’anesthésique local pour diminuer les douleurs et de l’adrénaline pour diminuer les saignements.
La graisse est ainsi aspirée par des mouvements doux et rythmés de va et viens à l’aide de longues canules multi-trous introduites par de mini-incisions de quelques millimètres soigneusement positionnées. Ces canules ont différents diamètres et sont reliées à un système d’aspiration par l’intermédiaire d’un tuyau. Elles sont mousses aux extrémités ce qui évite de blesser les veines et les nerfs superficiels. Grâce au système d’aspiration, la graisse passe ainsi à travers ces canules puis à l’intérieur d’un tuyau pour être récupérée dans un récipient où la quantité aspirée est comptabilisée.
La graisse est ainsi progressivement aspirée de la zone en excès. L’intervention doit être faite avec une certaine délicatesse afin d’éviter un saignement. De plus, la graisse laissée en place au niveau des zones aspirées doit être laissée en quantité suffisante pour ne pas abimer la peau et pour ne pas créer d’irrégularité. Une fois la graisse aspirée, la peau qui couvre la zone peut avoir un aspect un peu flasque et va devoir progressivement se « recoller » en profondeur. Le résultat d’une liposuccion est donc meilleur si la qualité de la peau est bonne (épaisse, ferme, tonique).
En fin d’intervention les petites incisions sont soigneusement suturées et des petits pansements étanches sont mis en place avant de mettre la gaine ou le panty.
Lever le jour même.
Douche autorisée dès le lendemain grâce aux petits pansements étanches.
Soins locaux antiseptiques au niveau des cicatrices pendant environ 15 jours.
Port de bas de contention et injection d’anticoagulant pendant 15 jours.
Port d’un vêtement compressif pendant un mois.
Prévoir un congé d’une semaine, arrêt de sport d’un mois
Les douleurs, les bleus et les œdèmes sont fréquents.
Des traitements anti-douleur sont donc prescrits.
Les résultats sont évalués à partir de 6 mois.
A l’exception de quelques maladies rares, la liposuccion est une intervention 100% esthétique et n’y a aucune prise en charge possible par la sécurité sociale.
Le tarif est donc très variable fonction de l’importance de l’intervention à réaliser, détaillé sur un devis spécifique édité pendant la consultation
Comme après toute intervention chirurgicale, des complications bien que rares, sont possibles,