Les cancers cutanés sont définis par des proliférations anarchiques de cellules anormales de la peau.
Ils représentent un risque :
– d’extension locale en largeur et en profondeur, avec saignement et surinfection possible et destruction des tissus ou organes environnants,
– d’extension à distance, ganglionnaires voire métastases à distance (pulmonaires, cérébrale).
Il existe différents types de cancer de la peau. On distingue notamment les carcinomes (basocellulaires et spinocellulaires) et les mélanomes. Les sarcomes des tissus mous représentent un type de cancers plus rares nécessite souvent une prise en charge pluridisciplinaires et s’effectue souvent en service spécialisé.
Carcinome basocellulaire
Carcinome spinocellulaire
Mélanome malin
La prise en charge de la plupart des cancers cutanés repose avant tout sur la prévention : éviter l’exposition solaire direct, port de chapeau, lunettes, écran total, suivi dermatologique annuel.
Les patients sont le plus souvent adressés par le dermatologue ou le médecin traitant après réalisation d’une biopsie qui pose le diagnostic.
Pendant la consultation, les différentes composantes de l’intervention seront présentées au patient.
Les antécédents sont précisés (prise médicamenteuses, problème dermatologiques etc.).
La technique sera expliquée en amont de l’intervention par le chirurgien.
Il arrive qu’un bilan sanguin soit prescrit. Dans ces cas-là, la consultation d’anesthésie constitue le moment de présentation de celui-ci.
Un bilan sera nécessaire en cas de carcinome épidermoïde ou de mélanome invasifs.
Les modalités de l’intervention pour cancer de la peau sont identiques à celle des lésions bénignes de la peau.
Déroulement de l’intervention
Il peut y avoir nécessité d’un dessin pré-opératoire.
Une injection est effectuée à l’aide d’une solution anesthésique et pour diminuer le saignement.
La lésion est enlevée (exérèse) avec une marge de peau saine en périphérie et systématiquement envoyée en analyse.
La fermeture peut se faire directement par suture mais en cas de suture impossible, de tension excessive ou de déformation on utilise des procédés plastiques tels que les greffes de peau, les lambeaux locaux, lambeaux régionaux, lambeaux à distance.
Un pansement gras et mis en place en fin d’intervention.
Dans le cas des mélanomes, 2 interventions seront nécessaires :
Lorsque la tumeur a envahi les ganglions, un curage ganglionnaire complet est associé à l’ablation de la tumeur.
Dans certains cas (petits carcinomes basocellulaires) un traitement médical peut être tenté (Aldara).
La radiothérapie est parfois envisagée lorsque la chirurgie n’est pas souhaitable ou en complément de celle-ci.
Les formes avancées de mélanomes malins peuvent aujourd’hui bénéficier de nouvelles immunothérapies efficaces en complément de la chirurgie.
La chimiothérapie est rarement utilisée (certains carcinomes spinocellulaires).
A l’exception de la plupart des carcinomes basocellulaires, les autres diagnostic de cancers de la peau justifie une discussion des dossiers en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) afin de valider l’attitude thérapeutique.
Elles sont modérées et peu douloureuses ; il est possible qu’apparaissent des œdèmes et ecchymoses.
Durant les 10 à 20 jours suivant l’intervention, des soins locaux sont prodigués (pansement, désinfection).
L’hospitalisation se fait en ambulatoire. Un arrêt de travail est parfois nécessaire.
Suite aux pansements, des massages seront réalisés sur la cicatrice à l’aide d’une crème telle que Cicalfate® ou Cicaplast®.
Elle devra être protégée du soleil par un écran solaire ou un pansement toute l’année suivant l’intervention. C’est après cette année que sera apprécié le résultat (apparence de la cicatrice).
L’intervention pour cancer de la peau bénéficie d’une prise en charge par la sécurité sociale.