L’acide hyaluronique est la référence des produits de comblement pour traiter les rides et augmenter les volumes. Il s’agit d’un produit résorbable et les injections sont à le plus souvent réalisées annuellement.
L’acide hyaluronique (AH) est présent dans le corps à l’état naturel, notamment dans la peau, les articulations et les yeux. Il participe notamment à l‘élasticité et à l’état d’hydratation de la peau. Sa concentration y diminue progressivement avec le vieillissement. S’agissant d’une molécule naturellement présente dans le corps, on comprend que peu de réactions allergiques à l’AH soient reportées.
L’acide hyaluronique est une molécule complètement biodégradable après injection. L’acide hyaluronique à injecter doit être stabilisé, faute de quoi, il serait dégradé en quelques jours ou semaines par les enzymes naturelles. L’agent de stabilisation le plus souvent utilisé est le butane-diol-diglycidyl-ether (BDDE). On parle également de réticulation.
Employé depuis les années 1990, l’acide hyaluronique est le produit de comblement le plus utilisé.
En médecine esthétique, on emploie actuellement des acides hyaluroniques obtenus par un procédé biotechnologique. Ils ne sont donc pas d’origine animale.
Les indications esthétiques de l’acide hyaluronique sont :
Il faut bien comprendre que certaines rides ne seront pas traitées de première intention par acide hyaluronique. Par exemple, l’injection musculaire de toxine botulique est plus intéressante pour traiter les rides d’origine dynamique essentiellement présentes dans la partie supérieure du visage ; le front, la région inter-sourcilière, la patte d’oie et le sourcil. En effet, ces rides apparaissent perpendiculairement à la direction des fibres musculaires qui par leurs contractions répétées ont créé des plis sur la peau qui s’approfondissent de plus en plus.
A ces niveaux, la toxine sera utilisée de première intention pour diminuer la contraction musculaire qui en est la cause. L’acide hyaluronique pourra ensuite être utilisé en complément pour remplir superficiellement la ride qui en est la cause.
Les zones principales pouvant bénéficier d’injections d’acide hyaluronique sont :
Il existe de multiples fabricants d’acide hyaluronique au sein desquels des produits fiables et conformes aux normes en vigueur (marquage CE) se distinguent : gamme Restylane® (laboratoire Galderma), gamme Juvederm®, (laboratoire Allergan), gamme XHA® (Filorga), gamme Glytone® (Merz), gamme Stylage® (Vivacy), gamme Perfectha® (laboratoire Sinclair).
On retrouve donc, chez chaque fabricant, une gamme complète de produits où les caractéristiques permettent de traiter différentes indications. Chaque médecin utilise au moins une gamme qui est déclinée en différents produits pour différentes indications, par exemple un produit pour les sillons naso-géniens, un autre pour les rides péri-buccales et encore un autre pour les pommettes.
Les caractéristiques des AH prises en compte sont : la nature particulaire ou non (gel homogène), la concentration (entre 15 et 25 mg/mL en général), le procédé de stabilisation et l’agent stabilisateur utilisé, l’élasticité représentée par le facteur G’ (produit étant plus difficile à injecter lorsque G’ est élevé).
La consultation précédent la séance d’injection est un temps primordial permettant d’entendre la demande des patient(e)s, de pratiquer l’examen clinique, de rechercher les contre-indications, de choisir ensemble le traitement de plus adapté et d’en expliquer les principes, les bénéfices attendus mais également les suites et potentielles complications.
Une bonne connaissance de l’anatomie et de la physiologie faciale est nécessaire afin d’obtenir un effet visible et de minimiser les effets indésirables. En pratique, chaque visage étant unique, l’idée est d’avoir une consultation complète au cours de laquelle le visage est analysé en détail et où une véritable cartographie du vieillissement facial est établie afin d’obtenir les meilleurs résultats à l’aide des différents moyens mis à disposition : toxine botulique, acide hyaluronique, mésothérapie, peelings, lasers esthétiques et chirurgie esthétique. Toutes ces possibilités peuvent être combinées entre elles par des indications bien précises afin d’obtenir des effets eux-mêmes spécifiques.
Les zones nécessitant un comblement sont notées. La qualité de la peau à ce niveau est prise en compte.
Un plan de traitement est proposé avec le devis et la fiche de la SOFCPRE correspondante (société française de chirurgie plastique). Des photographies sont toujours réalisées.
L’injection d’AH est à éviter ou à réaliser avec prudence dans les situations suivantes :
La durée du geste est d’environ 20 minutes.
La peau est démaquillée si besoin. On réalise une désinfection cutanée.
Pour l’injection des zones sensibles (lèvres, cernes, nez) ou sur demande, une crème anesthésique puissante à base de lidocaïne et tétracaïne est appliquée afin de rendre le geste indolore. Dans ce cas, elle est laissée en place environ 30 minutes avant l’injection.
L’injection est réalisée à la canule ou à l’aiguille après un contrôle d’aspiration (pour éviter une injection intra-vasculaire). L’injection est le plus souvent progressive et retrotraçante, mais parfois en bolus profond.
En fonction des zones, il peut s’agir d’une injection superficielle, voire très superficielle (blanching) ou au contraire profonde sous le muscle et/ou au contact de l’os.
Des volumes limités sont ainsi injectés au cours d’une séance, car il est toujours plus simple d’ajouter du produit par la suite, que d’avoir à en supprimer.
Il s’agit du site d’injection le plus demandé. Idéalement, il faut également traiter la pommette afin d’éviter une récidive précoce.
L’injection n’est pas trop profonde afin d’éviter les vaisseaux. En raison d’une possible connexion entre l’artère faciale et l’artère ophtalmique via l’artère angulaire, l’injection doit être contrôlée à la partie supérieure du sillon.
A ce niveau, l’injection est profonde, au contact osseux. Le produit utilisé doit être compact, bien réticulé. L’injection doit permettre de simuler une remontée de la pommette sans trop l’augmenter de volume. Une technique efficace a été bien décrite et documentée par le Dr Mauricio Di Maio et ses « MD Codes » avec leur pouvoir liftant. A ce niveau il faut éviter de léser le pédicule sous-orbitaire.
L’injection du cerne est délicate en raison de la finesse de la peau, de la proximité du rebord orbitaire et de la richesse vasculaire du muscle orbiculaire. Un produit peu réticulé, presque fluide doit être préféré. A ce niveau, l’utilisation de crème anesthésique est utile. L’injection doit être profonde afin d’éviter la création d’un nodule ou un effet Tyndall. Le volume ne doit pas être excessif pour éviter un œdème persistant.
Les lèvres peuvent être injectées pour différents motifs : correction d’une lèvre trop fine, augmentation de lèvres de taille moyenne, redéfinition du contour, ou de l’arc de Cupidon, traitement les ridules de la « fumeuse ».
Des produits spécifiques sont développés par chaque laboratoire afin d’obtenir le meilleur équilibre entre volume, souplesse et hydratation. En fonction de la zone à traiter, on peut procéder à l’aiguille ou à la canule. Là encore l’utilisation de crème anesthésique est utile.
Une procédure progressive, voire en deux temps, permet d’éviter les volumes excessifs, d’autant plus que phase d’œdème initial est trompeuse.
Au niveau du menton, l’injection est bi-plan, en profondeur et en superficie. Le produit utilisé doit être compact, très réticulé. Lorsqu’elle s’intègre dans une profiloplastie globale (front, nez, menton) cette injection peut donner de très bons résultats.
A ce niveau, l’injection de doit pas être trop importante, pour éviter d’alourdir l’ovale du visage.
L’injection est assez superficielle avec un produit de réticulation intermédiaire. Un traitement associé du muscle abaisseur de l’angle de la bouche par la toxine botulique peut être intéressant.
Les tempes creuses peuvent être corrigées par une injection en profondeur sous le fascia temporal. L’anatomie est fondamentale à ce niveau car les branches de l’artère temporale superficielle et celles du rameau frontal du nerf facial doivent être évitées.
Les rides du lion peuvent être injectées à l’acide hyaluronique lorsque le résultat est insuffisant avec la toxine botulique.
Les demandes de rhinoplastie médicale par injection d’acide hyaluronique sont en plein essor. Il s’agit pourtant d’injection « à risque » en raison de la pauvreté vasculaire de la peau du dos du nez, de la présence du cartilage et du risque d’ischémie de la pointe. Le risque est la nécrose de la peau dont le taux est plus élevé à ce niveau.
Par ailleurs, il faut préciser que ce n’est pas une technique permettant de remplacer une rhinoplastie chirurgicale.
Cependant, elle apporte de bons résultats lorsque les indications sont bien posées et que la technique est réalisée par un chirurgien expérimenté. La rhinoplastie médicale est une technique intéressante pour corriger l’angle naso-labial (entre le nez et la lèvre), pour diminuer l’aspect d’une bosse, pour allonger la racine du nez, ou encore pour traiter une pointe (arrondir, projeter, induire la rotation).
L’injection nécessite l’application de crème anesthésique.
Le résultat est immédiat mais peut être surévalué à cause de l’œdème immédiat. Il sera mieux apprécié après 5 jours.
Il est parfois utile de masser légèrement la zone injectée à partir de 48 heures afin de régulariser l’étalement du produit.
Possibilité de prendre Arnica (9CH) et Extranase (anti-oedémateux) la veille puis les 2 ou 3 jours suivants. En cas d’ecchymose, application de petites poches de glace et de crème Hémoclar® ou encore huile essentielle d’Hélichryse.
Un contrôle clinique est proposé entre 7 et 15 jours après l’injection.
Le résultat dure environ 1 an. Il est souvent moins durable au niveau des lèvres et peut durer plusieurs années au niveau du cerne.
Les injections à visée esthétique ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.
Un devis spécifique et fonction de vos demandes, pour sera remis en consultation.
Le tarif est à partir de 350 euros par seringue.
Comme après toute intervention, des complications sont possibles pendant ou après l’injection :