Les lasers vasculaires sont utilisés pour le traitement de vaisseaux sanguins apparents (couperose, varicosités) ou non (érythrose ou rougeur fixe du visage).
Les lasers utilisés vont :
– soit coaguler les gros vaisseaux (photocoagulation)
– soit les détruire en créant un saignement (photothermolyse sélective) sous la forme d’un purpura dans le cas de l’érythrose ou des angiomes plans (« taches de vin »)
L’érythro-couperose est une pathologie fréquente, caractérisée par une fragilité des petits vaisseaux sanguins (capillaires) observée principalement sur les peaux claires. Elle est à l’origine des anomalies suivantes : rougeur plus ou moins marquée des joues, du nez et du menton (érythrose), apparition de petits vaisseaux irréguliers, superficiels, rosés ou bleutés au niveau des mêmes localisations (couperose), hypersensibilité de la peau au soleil, au savon, aux températures extrêmes, au frottement.
Bien qu’il s’agisse d’une pathologie bénigne, le retentissement psychologique peut être important. Par ailleurs, il s’agit d’une pathologie chronique sans tendance à la guérison et qui évolue avec les années.
Le traitement laser en particulier par colorant pulsé (LCP ou PDL) est devenu le traitement de référence de l’érythrose et a supplanté l’électrocoagulation.
Cependant, les suites sont bien visibles sous la forme d’un purpura (la zone traitée devient pourpre ou violet intense), phénomène transitoire mais souvent impressionnant les premiers jours. Un deuxième temps de traitement est souvent nécessaires 6 semaines plus tard.
Si le patient ne peut accepter la phase de purpura (motif professionnel ou social), un traitement moins intense, sans purpura est proposé. Le visage est tout de même plus ou moins rouge après la séance, mais reste plus facile à gérer en société. Dans ce cas, les résultats sont moins francs et pourront nécessiter plus de séances.
Les petits vaisseaux de couperose bien visibles sont quant à eux très bien traités au Laser NdYag (1064nm). Le résultat est en général immédiat. Ce laser est cependant à manipuler avec précaution car il peut être à l’origine de lésions (nécrose, cicatrices). Les suites sont habituellement modérées : rougeur transitoires, ecchymoses et oedème léger.
Le traitement de l’érythro-couperose repose donc sur le le Colorant Pulsé associé ou non au NdYag et est efficace en quelques séances. Toutefois, le résultat du traitement n’est pas définitif et peut nécessiter des séances complémentaires tous les 1 à 3 ans.
Les petites télangiectasies présentent au niveau des membres inférieurs peuvent aussi être traitées par laser NdYag ou lumière pulsée.
Cependant, si les varicosités sont nombreuses, associées à de véritables varices ou s’il existe des symptômes d’insuffisance veineuse superficielle tels que lourdeur de jambes, douleurs voire crampes nocturnes, démangeaisons, une consultation préalable auprès d’un médecin vasculaire est indiquée afin d’étudier l’ensemble du réseau veineux et ne pas se focaliser sur ces seules varicosités qui risqueraient de récidiver un peu plus loin.
Une échographie Doppler permet également de rechercher des anomalies plus importantes (varices) et de guider l’attitude thérapeutique : traitements médicamenteux, contention, sclérose veineuse, chirurgie. Le laser est alors intéressant en complément pour les télangiectasies persistantes après sclérothérapie.
Les Lasers vasculaires peuvent traiter efficacement les varicosités des membres inférieurs, mais il faut préciser que plusieurs séances seront nécessaires et que sans traitement de fond, d’autres varicosités vont apparaitre.
Le traitement précoce des cicatrices chirurgicales à risque hypertrophique par laser vasculaire a montré la preuve de son efficacité pour le résultat final.
En effet, au décours d’interventions telles que la réduction mammaire ou l’abdominoplastie, il est intéressant de prévenir une évolution défavorable des cicatrices par deux séances de laser vasculaires dès la fin des pansements et espacées de 6 semaines. Il en résulte des cicatrices plus claires et plus fines.
Erythrosis colli, angiomes stellaires, angiomes rubis et angiomes plans.
L’exposition solaire doit être évitée avant et après la séance.
Protection oculaire systématique.
Une séance de laser vasculaire dure entre 5 et 20 minutes en fonction de la zone traitée.
Elle est peu douloureuse et ne nécessite pas de crème analgésique, à l’exception des angiomes plans.
Un claquement et une chaleur sont ressenties à chaque impact.
Après la séance, une rougeur de la peau est présente sur la peau traitée de même qu’un œdème et quelques ecchymose éventuelle. Une crème apaisante et anti-ecchymose (type Cicabio-Arnica®) peut être proposée.
Le traitement efficace par colorant pulsé s’accompagne le plus souvent d’un purpura très apparent.
Le tarif d’une séance est à partir de 250 euros.
A l’exception du traitement d’angiome plan, aucune prise en charge par la sécurité sociale n’est effectuée.