23 Août Peut-on allaiter avec des prothèses mammaires ?
Cette question de l’allaitement après pose de prothèses mammaires est fréquente chez les patientes qui envisagent ce traitement. En effet, certaines modalités chirurgicales peuvent parfois être à l’origine d’une gêne lors de l’allaitement. Ainsi, en cas de grossesse désirée prochainement et d’allaitement envisagé, il peut être préférable de reporter l’augmentation mammaire par pose d’implants.
Lactation et implants mammaires
Les implants mammaires peuvent être introduits par différentes voies d’abord (localisation de l’incision).
Réalisable lorsque l’aréole mesure au moins 4 centimètres de diamètre, la voie hémi-aréolaire inférieure est une solution qui permet de bien masquer la cicatrice puisque l’incision est réalisée à la limite de deux zones de pigmentations différentes. Quand l’aréole est plus petite, une incision masquée dans le sillon sous-mammaire peut parfois représenter la solution la plus adaptée. Enfin, la voie axillaire constitue le troisième mode d’introduction possible en pratiquant l’incision dans le creux de l’aisselle. L’avantage est alors l’absence totale de cicatrice sur la poitrine. Il s’agit néanmoins d’une technique moins fréquemment réalisée, qui nécessite idéalement de travailler sous contrôle endoscopique.
Même si une grande partie des patientes opérées reste capable d’allaiter après pose d’implants, la voie hémi-aréolaire inférieure est en théorie plus susceptible de porter atteinte aux capacités de lactation. En effet, avec cette technique opératoire, il existe un risque de lésion d’une partie des canaux galactophores par lesquels le lait transite de la glande mammaire jusqu’au mamelon.
La possibilité d’allaiter pourrait aussi être altérée par des prothèses mammaires de volume important, qui compressent la glande et provoquent son atrophie.
Prothèses mammaires et projets de grossesse
Comme détaillé plus haut, la pose d’implants mammaires induit des risques théoriques concernant les capacités d’allaitement. Par ailleurs, le résultat d’une augmentation mammaire par pose de prothèses peut être affecté par une grossesse ultérieure, s’il y a une variation importante du volume de la glande mammaire.
C’est pourquoi, il peut être préférable de repousser la programmation d’une augmentation mammaire par pose d’implants chez les femmes ayant clairement des projets de grossesse puis d’allaitement dans un futur proche. Cette solution éviterait par ailleurs d’avoir à réaliser une seconde intervention pour remédier aux éventuels effets de la grossesse sur la poitrine. Dans certains cas, la réalisation d’un lipofilling mammaire peut représenter une solution d’attente intéressante avant une grossesse, car c’est une option permettant d’augmenter la poitrine, mais qui reste en principe sans conséquence sur les capacités d’allaitement.